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Menacé de mort par certaines autorités

Publié le par dolce

Le promoteur culturel Amine Laourou s’exile au Canada

 

(Il paie le prix de la vérité)

Et chaque fois, c’est des menaces. Il suffit de dire ce qu’on pense et des fois la vérité, et on commence par te proférer des menaces. Certes, cela s’observe dans plusieurs domaines, mais c’est dans la culture que ces diseurs ont du poids. Pour avoir dit ce qu’il pense de la Direction du Fonds d’aide à la Culture (Dfac), le jeune promoteur du Salon international des poètes francophones (Sipoef) est menacé de mort, ce qu’il l’aurait obligé à s’exiler involontairement au Canada.


Curieux d’abord de connaître les raisons de la délocalisation du Salon international des poètes francophones (Sipoef) sur Canada, il y a quelques mois lorsqu’il était encore au pays, le jeune promoteur béninois de 27 ans a confié clairement que les béninois ne veulent pas le développement. Ensuite pour nous faire taire, il a dit que le Festival sera rotatif. Reçu au téléphone, il y a 48 heures, Amine Laourou, nous a fait de terribles déclarations de certaines autorités culturelles de notre pays. En effet, le promoteur aurait donné son point de vue par rapport, à la gestion du Fonds d’aide à la culture (Fac) lors du sommet international des décideurs tenu à Cotonou, les 28 et 29 mai 2010. Dans son intervention, Amine Laourou aurait dit de dissoudre la Direction du Fonds d’Aide à la culture (Dfac) et de créer à sa place un Conseil national des arts dans lequel tous les domaines des arts et de la culture seront représentés avec un budget respectif. Il a soutenu cela par des exemples d’autres pays. Il n’aurait également pas apprécié la gestion qui se fait à la Direction du Fonds d’aide à la culture. Selon lui, c’est une grande mafia qui s’est organisée pour gruger les artistes et promoteurs culturels. Et depuis sa déclaration de dissolution, il reçoit au téléphone et par des fuites des menaces de tout genre à lui arracher la vie. Tout cela l’a obligé à s’exiler au Canada. Comme disait Claudine Bertrand dans une réflexion, Amine Laourou marche sur les traces de ses maîtres à penser, en arrière scène, les poètes de la négritude souvent cités Senghor, Césaire, Damas. Avec son bâton de pèlerin, il ouvre un chemin sur le continent africain. Il revisite les références pour façonner l’avenir. Sa perspective : tout en repoussant les frontières, il a pour volonté de rendre visibles de nouvelles voix. Contemporaines, modernes, toutes ces voix sont préoccupées par divers aspects du vivant où l’écriture s’avère parfois difficile. Porteur d’un projet fécond, chargé de promesses, il ira de l’avant pour faire vibrer la littérature béninoise aux quatre coins de la planète. Il ne passera certainement pas inaperçu, dans les prochaines années, s’il est soutenu par une équipe en accord avec ses objectifs et surtout, si les subsides sont à la hauteur de ses aspirations pour lui permettre de mener à bien sa mission culturelle.

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